They Hate Each Other
Amanda Woody
Ce livre est le mélange parfait de drôle et agonisant. J’adore quand les auteurs parviennent à me donner des crampes à force de rire un instant, pour me tordre les entrailles le suivant. Outre les thèmes qui m’ont poussés à acheter ce livre (Fake Dating et Enemies to Lovers), c’est la plume que j’ai aimé le plus et toutes ces petites piques que s'envoient les personnages principaux.
À l’inverse du passage choisi pour Le Château Ambulant, celui-ci ne contient presque que du dialogue. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi de le traduire. Le défi ici, étant de retranscrire humour et oralité au mieux.
version originale
anglais
“Hey,” I say, smiling. “Did you have fun?”
“Mm-hmm.” Lily looks over at Jonah. There’s a hint of solemnness in her eyes. The kind that’s too mature for a nine-year-old kid. “Dylan, are you falling in love with Jo-Jo?”
I nearly choke on my own air. “Wh-what? Ah, no—well, I don’t…”
I wasn’t prepared for this question. I don’t want to get her hopes up, only for it to fall apart when Jonah and I have our breakup. But she’s also looking at me with such eagerness I can’t help but want to make her happy. I get how Jonah falls for it so easily.
“Let’s give it more time,” I say.
Lily nods in understanding. “Jo-Jo’s kind of hard to get used to. Mik, too.”
She’s so serious about it that I laugh. I look back at Jonah, just in time to see Andre piggybacking him toward us, his face twisted with what I’m sure is completely real and not-at-all overexaggerated agony.
“Ramz, carry me to the parking lot,” Jonah moans when Andre drops him onto the bench. “My feet are broken.”
The brat knows I won’t refuse when Andre is next to us. He’s fluttering his eyelashes in this cutesy, innocent way that makes me want to shove him out on the ice and let him find his own way home.
“Sure, cariño.” I stand and snag him around the waist, then hoist him up, planting him over my shoulder.
“Hey!” he cries out. “I meant a piggyback ride! Or princess style!”
Andre and Hanna are already snickering. “See you on Monday,” I say, and I carry Jonah, screaming and kicking, to the exit. Mik and Lily follow, both trying not to dissolve into giggles.
“Dylan Prissy Prince Ramírez!” Jonah yells when we’re outside.
“Are your feet broken or not?” I ask calmly.
“Get dicked!”
“That’s not a nice thing to say in front of your sisters.”
traduction
« Hé », je déclare en souriant. « Tu t’es bien amusée ?
— Mh-hmm. » Lily tourne la tête vers Jonah avec une once de solennité dans le regard. Le genre d’air qui fait beaucoup trop mature pour une gamine de neuf ans. « Dylan, est-ce que t’es en train de tomber amoureux de Jo-Jo ? »
Je m’étouffe presque avec ma salive. « Qu-quoi ? Euh, non… Fin, je… »
Je ne m’attendais pas à cette question. Je n’ai pas envie de lui donner de faux espoirs, qui se briseront inévitablement lorsqu’on cassera, Jonah et moi. Mais en même temps, elle me dévisage avec tellement d’entrain que je ne peux pas m’empêcher de vouloir lui faire plaisir. Je comprends mieux pourquoi Jonah craque systématiquement.
« En laissant du temps au temps », je réponds.
Lily hoche la tête, compréhensive. « C’est pas facile de s’habituer à Jo-Jo. À Mik non plus. »
Elle dit ça tellement sérieusement que j’en ris. Je repose les yeux sur Jonah, pile au moment où il se dirige vers nous, perché sur le dos d’Andre, le visage déformé par une grimace d’agonie qui, j’en suis sûr, est totalement réelle et pas surjouée du tout.
« Ramz, porte-moi jusqu’au parking », gémit Jonah lorsqu’Andre le largue sur le banc. « Mes pieds marchent plus. »
Ce sale gosse sait pertinemment que je ne peux rien lui refuser devant Andre. La façon dont il bat exagérément des cils, toute innocente et effarouchée, me donne envie de le pousser sur la glace et de le laisser se débrouiller seul pour rentrer chez lui.
« D’accord, cariño. » Je me lève et le chope par la taille pour le balancer comme un sac à patate sur mon épaule.
« Hé ! » s’écrie-t-il. « J’parlais de me porter sur ton dos! Ou comme une princesse! »
Andre et Hanna sont déjà en train de ricaner. « À lundi », je déclare, tout en portant Jonah jusqu’à la sortie, qui crie et se débat, Mik et Lily sur mes talons, toutes deux donnant le meilleur d’elles-mêmes pour ne pas exploser de rire.
« Dylan Prince Prout-Prout Ramírez ! » hurle Jonah une fois dehors.
« Tes pieds marchent ou pas ? » je lui demande posément.
« Va t’faire mettre ! »
« Ça se fait pas de dire ce genre de choses devant tes sœurs. »